Le divorce pour faute existe toujours dans notre droit français. Il est prévu par l’article 242 du Code Civil qui exige la réunion de deux conditions pour que le divorce pour faute soit prononcé :

  • L’existence de faits constitutifs d’une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage ;
  • Le caractère intolérable en raison de ces faits du maintien de la vie commune.

À l’exception de l’audition des enfants qui ne peuvent jamais être entendus, la liberté de la preuve demeure. Mais cette preuve ne doit pas avoir été obtenue pas la violence ou la fraude. Les rapports de détective privé, les e-mails, les SMS sont recevables.

Depuis la réforme de 2004, l’existence d’une faute ne prive pas l’époux du versement d’une prestation compensatoire. Aujourd’hui la faute même exclusive d’un époux n’est plus un obstacle pour bénéficier d’une prestation compensatoire : la prestation compensatoire est détachée de la notion de faute.

Toutefois, lorsque le divorce est prononcé aux torts exclusifs de l’époux qui demande le bénéfice d’une prestation compensatoire, le juge peux refuser d’accorder une prestation compensatoire si l’équité le commande au regard des circonstances particulières de la rupture. Cette équité laisse au juge une grande marge d’appréciation afin d’octroyer à l’époux fautif ou de le priver de cette pension compensatoire.

Dans le cadre du divorce, l’époux « victime » peut obtenir des dommages et intérêts. Les dommages et intérêts peuvent être fixés notamment en raison du préjudice moral subi par exemple au titre d’une solitude morale et affective subi par un époux après des décennies de vie commune.

A la recherche d’un avocat sur Bayonne pour divorce ? Nous vous accueillons sur rendez-vous au tribunal de Bayonne ou dans notre cabinet à Biarritz pour en parler.